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yao yassoua

24 mars 2009

ho

idée d'évolution peut déjà se trouver chez certains philosophes de l'antiquité (grecs, romains ou musulmans), mais ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que de véritables théories proposant une explication du phénomène de l'évolution des espèces ont été développées. Si la théorie du transformisme de Lamarck a ouvert la voie, la révolution évolutionniste est arrivée avec Charles Darwin et son ouvrage De l'origine des espèces (1859) dans lequel deux grandes idées, appuyés par des faits, émergent : l'unité et la diversité du vivant s'explique par l'évolution, et le moteur de l'évolution adaptative est la sélection naturelle. En profonde contradiction avec les idées philosophiques et religieuses dominantes de l'époque, De l'origine des espèces obtient un écho conséquent et convainc rapidement la majorité des biologistes de la réalité de l'évolution[1].

Avec la théorie synthétique de l'évolution qui regroupe notamment les idées de Darwin avec celles de Mendel, l'évolution fait l'objet d'un large consensus scientifique sur ses fondements et ses mécanismes depuis le milieu du XXe siècle. Dans la biologie contemporaine, si l'idée que les espèces évoluent ne fait plus aucun doute, les détails des mécanismes qui permettent d'expliquer cette évolution font toujours l'objet de recherches et sont parfois au cœur de controverses scientifiques et médiatiques, comme celle ayant opposé Stephen Jay Gould et Richard Dawkins sur l'intérêt d'introduire la notion d'équilibres ponctués.

L'évolution est causée, d'une part par la présence de variations parmi les traits héréditaires d'une population d'individus (mutations), et d'autre part par divers mécanismes qui vont modifier la fréquence de certains traits héréditaires. Parmi ces mécanismes, la sélection naturelle désigne la différence de propagation entre les traits héréditaires causée par leur effet sur la survie et la reproduction des individus : si un certain trait héréditaire favorise les chances de survie et la reproduction, il s'ensuit mécaniquement que la fréquence de ce trait augmente d'une génération à l'autre. Dans une population de taille finie, un trait peut également être propagé ou éliminé par le fait de fluctuations aléatoires (dérive génétique). À l'échelle des temps géologiques, l'évolution conduit à des changements morphologiques, anatomiques et physiologiques des espèces.

À cause, entre autres, de ses implications sur l'origine de l'humanité, l'évolution a été, et reste toujours, mal comprise ou mal admise hors de la communauté scientifique. Dans les sociétés occidentales, la théorie de l'évolution se heurte à une vive opposition de la part de certains milieux religieux fondamentalistes, notamment pour son incompatibilité avec une interprétation littérale de la Bible. Ses détracteurs se basent sur des analyses pseudo-scientifiques ou religieuses pour contredire l'idée même d'évolution des espèces ou la théorie de la sélection naturelle.

3. «L’Origine des espèces»
En septembre 1858, Darwin reprit, en l’abrégeant considérablement, l’œuvre capitale qu’il avait commencée.
L’Origine des espèces parut le 24 novembre 1859; Darwin y expose dans le détail sa théorie de la sélection naturelle et traite de l’évidence du fait d’évolution. La première édition, tirée à 1 250 exemplaires, fut épuisée le jour même de sa parution; 60 000 exemplaires, en avaient été vendus en 1876, rien qu’en Angleterre.

Par la suite, Darwin publia de nombreux livres. Dans certains figurent des documents qui n’avaient pu trouver place dans L’Origine des espéces. D’autres, comme La Descendance de l’homme et L’Expression des émotions, virent leur publication retardée, par prudence, jusqu’en 1871 et 1872: l’ascendance animale de l’homme était évidemment la conséquence logique de L’Origine des espèces, mais ce fut E. Haeckel qui, le premier, avec son audace coutumière, l’affirma catégoriquement en 1868. En outre, cherchant toujours d’autres vérifications de sa théorie, Darwin effectua de nombreux travaux de botanique expérimentale, qui servirent de base à plusieurs ouvrages demeurés célèbres.
En même temps, il remaniait, au cours d’éditions successives, L’Origine des espèces. Les connaissances de son temps ne lui permirent pas de comprendre l’origine des variations qu’il étudiait; la découverte par Mendel des lois de l’hérédité (1865) ne devait pas trouver d’écho dans le monde scientifique avant 1900; Darwin, qui croyait en une hérédité des caractères acquis, n’a jamais admis que les variations puissent résulter de «sauts» et considérait ce que nous appelons mutations comme des monstruosités inintéressantes et dépourvues de signification évolutive.
Il regrettait, vers la fin de sa vie, sans pour autant tomber dans le piège de la finalité lamarckienne, de n’avoir pas accordé une place suffisante à l’action du milieu, dont la génétique écologique nous permet aujourd’hui d’apprécier toute l’importance. Mais son génie n’en avait pas moins révolutionné la pensée, non seulement des biologistes, mais de tous les hommes.

La théorie de Darwin sur l’évolution par la sélection naturelle se fonde sur la compétition entre les jeunes de chaque espèce pour leur survie. Les survivants, qui donneront naissance à la génération suivante, possèdent les caractéristiques naturelles qui leur ont permis de survivre. Ces caractéristiques sont transmises à leur descendance, faisant de la nouvelle génération une génération mieux adaptée. Darwin établit donc les trois bases fondamentales de la théorie de l’évolution : depuis toujours la faune et la flore ont évolué, les lignées présentent d’innombrables variations de détails et, enfin, la sélection naturelle est si rigoureuse que la moindre variation utile fait triompher la lignée qui la possède. En cela, Darwin reprend à son compte les idées de Lamarck : influence des changements dans les conditions du milieu, hérédité des caractères acquis au cours de la vie (thèse qui sera infirmée plus tard).

Les réactions aux théories de Darwin ne tardent pas. Certains biologistes avancent qu’il est incapable de prouver ses assertions. De plus, comment peut-il expliquer la transmission des variations aux générations suivantes ? Darwin ne peut répondre à ces objections. Il faudra attendre la naissance de la génétique moderne et les lois de Mendel pour pouvoir confirmer ses hypothèses. En fait, de nombreux scientifiques continuent à exprimer des doutes quelque cinquante années plus tard. Mais l’opposition la plus virulente vient des hommes d’Eglise. Les thèses de Darwin sur l’évolution des espèces vont à l’encontre des Ecritures sur la création de l’homme. Il place en effet l’homme au niveau de l’animal et, pis, le fait descendre du singe dans son ouvrage La lignée humaine qu’il publie en 1871. Néanmoins, la quasi-totalité de l’Eglise admet à la fin du XIXe siècle qu’il n’existe pas réellement de contradiction entre le concept d’évolution et les théories bibliques.
Darwin travaillera à développer ses thèses jusqu’à sa mort, le 19 avril 1882. Il aura alors jeté les bases des principales théories modernes sur l ‘évolution et aura marqué de son empreinte toute la pensée moderne.

Oeuvres
Sur l’origine des espèces, 1859, La fécondation des orchidées, 1862 Variation des animaux et des plantes domestiques, 1868 La lignée humaine, 1871 ,L’expression des émotions chez l’homme et les animaux, 1872, Les Plantes insectivores, 1875 Les îles volcaniques, 1876, Le mouvement chez les plantes, 1880 La formation de l’humus végétal par l’action des vers de terre, 1881 

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